Abidjan des Cybercafés pas comme les autres

Article : Abidjan des Cybercafés pas comme les autres
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16 novembre 2013

Abidjan des Cybercafés pas comme les autres

Nouvelle affiche dans un cybercafé à Abobo
Une affiche d’interdiction de téléchargement dans un cybercafé à Abobo

Il m’est arrivé de constater que dans certaine commune d’Abidjan comme à Abobo, il est formellement interdit aux clients de  faire du téléchargement pendant leur temps de connexion dans des cybercafés. Oui je dis bien le téléchargement ! C’est bien ça ; je trouve cela bizarre et même anormal. Je vais illustrer ce fait dans le décryptage qui va suivre des  cybercafés de la capitale.

De façon généralement ici au pays les gens ont accès à internet soit dans un cybercafé ou soit  à leur lieu de travail ou au bureau s’il y en a bien sur.

Depuis les années 2005 je suis un habitué des cybercafés ici à Abidjan. Mais maintenant quelque chose à changer, en fait un jour en entrant dans un cybercafé  j’ai lu sur une affiche collée à l’entrée disant ceci : « Pas de téléchargement ici ». Cela ne me disait rien parce que je voulais juste consulter mon mail.  Et depuis ce jour je retrouve cette même affiche  d’interdiction dans d’autres cybercafés dans quelque commune de la capitale.

On peut lire sur des affiches comme ci-dessous :

« Cybercafé  du Ghetto, ouverture du Lundi  au Samedi,  de  7h30 – 20h30,  PAS DE TÉLÉCHARGEMENT ICI »

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Affiche dans un Cybercafé dans l’une des communes d’Abidjan

Je me demandais alors c’est quoi tout ça ? Oui cela veut dire tout simplement que les clients n’ont plus le droit de faire des téléchargements. Autrement dit les clients de ces cybercafés sont  privés de  l’un des services internet les plus utilisé actuellement sur le web. Donc pas de vidéo en ligne,  pas de d’écoute de musique y compris le web radio et également pas de jeux vidéo en ligne. Pourquoi cette interdiction ? Quand on sait que youtube par exemple est l’un des sites les visité?

D’abord il faut savoir qu’on peut belle et bien  faire le téléchargement sans problème. Cette interdiction est en fait du à un problème de technologie. Comme vous le saviez certainement on utilise différente type de technologie pour  avoir accès à internet, et le coût pour  accéder à internet dépend très souvent de ces technologies.

– La technologie sans fil (wifi)
L’internet mobile, généralement proposé ici par les opérateurs mobiles (Orange, MTN, et Moov) qui sont aussi devenus FAI (fournisseur d’accès à internet) par la force des choses. Mais la particularité de ces FAI c’est de facturer la quantité d’information  et/ou le temps  de la connexion.

De façon pratique tu as 2Go de connexion pour 10  jours,  si le premier jour tu télécharges des vidéos qui font  2Go alors ta connexion est finie. Alors que sans les téléchargements tu es sûr  de faire les 10 jours.  Ceux qui utilisent l’internet mobile ou la clé-internet ici au pays savent de quoi on parle car c’est le même principe. Voila pourquoi les cybercafés qui utilisent cette technologie sans fil, interdissent  le téléchargement.

La technologie ADSL (filaire)
A l’opposé on a la technologie sans fil, l’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) est une technologie qui permet d’avoir accès à l’internet classique. C’est-à-dire internet par câble 24h/24 en plus avec une facture pour le même montant selon  l’abonnement. Oui quelque soit la quantité d’information consulté et le temps de connexion. En plus  c’est une technologie qui est beaucoup plus fiable.

Au paravent utilisé par touts les cybercafés de la capitale. Mais en raison de nombreuses dommages et perturbation sur les infrastructures  du réseau téléphonique dans certaines communes,  du fait de la bataille d’Abidjan pendant la crise ivoirienne. Donc il n’est plus possible de faire du ADSL dans ces commune, d’où la solution de la technologie sans fil (wifi) très couteux, qui s’impose comme une alternatif.

– Une situation  qui freine l’accès à internet dans notre pays
En faite le coût très élevé de l’internet mobile imposé par  ces FAI nous pousses à nous privés de certain service d’internet. Mais aussi le fait que ces opérateurs du secteur (FAI) sont devenus des « prédateurs » qui abusent trop de leur monopole. Car dans cette situation c’est eux qui se frottent les mains dans un pays ou la société civile n’existe que de non.

Conséquence direct cette situation freine énormément l’accès à internet dans notre pays surtout à Abobo l’une des communes les plus peuplée du pays. Et pendant ce temps au Rwanda le gouvernement a rendu l’accès à internet gratuit dans certains lieux public de la capitale Kigali, qui dit mieux? Voila pourquoi le gouvernement ivoirien doit, songer à emboîter le pas à ce pays frère que l’on prend souvent comme référence pour la paix ici au pays des Éléphants !

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