Côte d’Ivoire : les examens approchent attention aux fraudeurs qui affûtent leurs armes
« Il est dit que l’éducation est égale au futur». Mais ici au pays des éléphants on s’en fout de ça, car la fraude aux examens de fin d’année ne fait que gagner du terrain. Et cela malgré la détermination du ministère de l’Education à mettre fin ce fléau qui faire dire ici que « l’école ivoirienne va mal », mais l’imagination de ces fraudeurs est sans limites. Justement c’est ça que nous allons décrypter avec vous dans ce qui va suivre.
Mais avant il faut signaler que l’an passé une ONG des enseignants du privé (Mepci) a fait recruter 3 000 observateurs, en réalité des « faux candidats » infiltrés dans le système pour lutter contre la fraude.
Alors sans plus tarder voici une liste non exhaustive des différentes techniques et astuces les plus courantes de ces fraudeurs en ce début des examens à grand tirage ici au pays.
– Les systèmes de tricherie les plus classiques
Ce sont les pratiques les plus simple en matière de tricherie, elle consiste à jeter un coup d’œil rapide sur la copie du voisin, ou encore les échanges de brouillons, les téléphones mobiles dissimulés. Et encore le fait de consulter des documents dissimulés.
– Le système du mercenariat
C’est l’une des techniques les plus efficaces ici et elle est très risquée. En fait le système du mercenariat consiste pour le candidat officiellement inscrit à solliciter les services d’une autre personne “plus pointue” dans les matières clés (mathématique, physique, SVT) qui compose à sa place, moyennant rétribution. Pour cela dans la pratique il y a deux cas :
** Soit le mercenaire prend le risque de composer dans la salle, s’appliquant à tromper la vigilance des examinateurs.
** Soit il attend hors de la salle dans un endroit bien connu d’avance que le candidat vienne lui remettre le sujet, lequel reviendra après récupérer le devoir traité.
– La corruption entre candidat et surveillant.
Ici les choses sont simples un candidat courageux, après avoir observé le comportement du surveillant, lui propose un marché. C’est-à-dire qu’il lui demande d’aider tous les élèves en échange d’une contrepartie financière.
Mais dans d’autres cas ce sont les surveillants eux-mêmes qui proposent aux candidats, moyennant finances encore, de les aider. Ou encore leur permettent de s’entraider, mais dans le calme bien sûr.
– Les professeurs racketteurs et les parents complices
Là encore ce sont les professeurs interrogateurs qui rackettent leurs élèves lors des épreuves orales (français, anglais, allemand, espagnol), tout comme pendant les épreuves physiques et sportives (Eps).
Alors les meilleures notes sont attribuées aux plus offrants. Pour une pratique connue de tous chaque année les candidats se croient obligés de partir composer avec de l’argent.
D’où la complicité active des parents qui, au lieu de dénoncer ce système, préfèrent donner des sous à leurs enfants qui les remettent, à leur tour, aux professeurs interrogateurs.
– Il y a aussi « l’opération hibou »
Cette fois-ci ce sont des organisateurs d’un centre d’examen qui favoriseraient ou qui sont à la base de cette pratique.
Comme sont nom l’indique cette opération se déroule la nuit, après que les élèves ont composé dans une matière. Cette technique consiste à faire traiter les épreuves par des enseignants et étudiants qui maîtrisent certaines matières, afin de remplacer ou remplir les copies de certains candidats.
Pour déjouer l’usage des stickers, il y a ce qu’ils appellent, dans ce milieu, la « copie améliorée ». Il s’agit, pour le candidat à aider, de ne pas remplir toutes les pages de sa copie qui comporte un sticker. Le soir, les mercenaires, après avoir obtenu le corrigé des épreuves, remplissent l’espace vide laissé par l’élève.
– La technique des livrets scolaires
Les acteurs principaux sont des directeurs des études et/ou des fondateurs d’école privée.
Vous savez ici au pays les livrets scolaires contribuent à près de 70 % au taux de succès aux Becp et Bac. Certains directeurs d’études majorent et surévaluent les moyennes annuelles générales de leurs élèves (voir encadré). Il y a aussi les fondateurs qui veulent gonfler le taux de réussite de leur établissement pour des raisons purement marketing.
– La stratégie du pétrole « le pétrole »
Cette pratique consiste à trouver un circuit auprès de la structure charger de l’organisation des examens pour s’approprier du sujet de l’examen et le traiter avant d’aller composer.
Très souvent ce sont les parents eux-mêmes qui vont acheter « le pétrole » pour leurs enfants. Mais depuis quelques années, cette pratique a été anéantie.
Bon il faut que je m’arrête là, car la liste est longue.
– Pour un pays comme le notre (Côte d’Ivoire) qui aspire à l’émergence en 2020 cela n’est vraiment pas une bonne nouvelle.
Voil^à pourquoi je suis d’accord avec l’auteur de ce billet pour dire que « L’automobile du développement prend son essence dans la station de l’éducation ». Moi je dirais plutôt que : « L’émergence d’un pays prend son essence dans la station de l’éducation et de la formation professionnelle ».
*** Comme le dira l’autre « seuls les vrais comprendront »!
– Image d’archive : des élèves en classe d’examen doublement surveillé source Frat-mat
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