Après Charlie Hebdo la liberté d’expression à l’épreuve avec Dieudonné

Article : Après Charlie Hebdo la liberté d’expression à l’épreuve avec Dieudonné
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15 janvier 2015

Après Charlie Hebdo la liberté d’expression à l’épreuve avec Dieudonné

Quelque jour après le massacre de Charlie Hebdo et les prises d’otages violents qui ont suivi, Dieudonné est de retour dans l’actualité en France toujours dans la dynamique de la liberté d’expression.

Le lundi, le bureau du procureur de Paris a annoncé qu’elle enquête sur un poste Facebook (supprimé) dans lequel Dieudonné a écrit un court commentaire sur la marche de solidarité à Paris, se terminant par les mots « Je me sens comme Charlie Coulibaly ». Cela après avoir participé à la manifestation historique de dimanche qu’il qualifie d’«instant magique comparable au big-bang».

Pour ceux qui ne savent pas « Charlie Coulibaly » semble fait référence à Charlie Hebdo, le magazine satirique ciblé la semaine dernière, et Amedy Coulibaly, le tireur qui a tué une policière jeudi dernier et est mort au cours d’un affrontement dans un supermarché casher dans lequel quatre juifs otages ont été tués. Si vous voulez c’est une déformation du slogan « Je suis Charlie »

-Problème, la déclaration de Dieudonné, selon le bureau du procureur, fait l’objet d’une enquête sur les motifs qu’il a faits «apologie du terrorisme».
-Répondant, Dieudonné a accusé le gouvernement de le persécuter en interdisant et le traitant comme « l’ennemi public numéro 1. » Pour son avocat « Je me sens comme Charlie Coulibaly » c’est tout simplement un état d’esprit.

Rappelez-vous en janvier dernier il était au cœur de l’actualité en France. Pour un bras de fer juridique qui l’opposait à celui qui était le ministre de l’Intérieur devenu premier ministre, Manuel Valls, qui l’accuse toujours de prêcheur de la haine des personnalités de confession juive pour ne pas dire antisémitisme.

Le « deux poids deux mesure » des pouvoirs publics en matière de liberté d’expression et dans leur combat contre l’antisémitisme et l’islamophobie.

En faite je voyais un deux poids deux mesures dans cette affaire, mais en même temps je pensais que j’étais le seul à voir les choses de cette manière. Arrivée sur les réseaux sociaux, j’ai constaté que je n’étais pas le seul à voir les choses de cette manière. Alors voici l’analyse d’un de mes compatriotes qui pense aussi les mêmes choses :

 Les caricatures de Mahomet de Charlie hebdo n’appellent pas vraiment à la paix entre les peuples. Après le front commun contre le terrorisme il va bien valoir que l’on clarifie certaines choses.

On ne peut pas à la fois condamner Dieudonné et permettre à Charlie Hebdo de faire les pires offenses à d’autres Français. Sinon personne n’y comprend plus rien. Il ne faut pas s’étonner de la radicalisation de certaines personnes si on constate des indignations à géométrie variable.

Moi personnellement je mets Charlie Hebdo et Dieudonné dans le même sac, celui des humoristes, des caricaturistes, bêtes, méchants et provocateurs. On aime ou n’aime pas, mais ils doivent avoir les mêmes droits .

La liberté d’expression et ces limites

Au regard de cela, je me dis tout simplement, tous comme Charlie Hebdo, Dieudonné abuse aussi des limites de la liberté d’expression en France. Pourquoi par exemple en France Charlie Hebdo peut rire du Prophète pendant, ce temps Dieudonné est interdire de rire de la Shoa.

En France on peut rire de tous ce n’est pas moi qui le dis ce sont les autorités françaises qui le disent. Mais pourquoi est-ce qu’on peut rire de tous et de tous mêmes du Prophète et pas de la Shoa ? Moi j’ai envie de comprendre clairement et ce n’est pas de ma faute « je suis idéaliste » Je me demande pourquoi, pourquoi?.

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Commentaires

Jean Luc Houedanou
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Pour répondre à la question en fin de billet : l'antisémitisme est un délit en France, tandis que le blasphème non.
C'est une autre société ...

sénégal
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cool