Regard croisé sur deux systèmes électoraux en Afrique

Article : Regard croisé sur deux systèmes électoraux en Afrique
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19 octobre 2015

Regard croisé sur deux systèmes électoraux en Afrique

Pour parler d’organisation d’élection en Afrique de l’Ouest, nous pouvons distinguer deux systèmes différents. Nous avons le système ouvert qui fonctionne bien et le système verrouillé qui soufre de contestation. Regard croisé sur deux systèmes électoraux.

Le système électoral ouvert : Ghana et Sénégal

-Dans ce système qui fonctionne bien les résultats sont diffusés par les médias (publics, privés, communautaires) dès que le dépouillement est terminé dans les bureaux de vote. Ainsi, tout le monde suit le décompte progressif sans attendre la commission nationale électorale qui centralise pendant des jours et des jours les résultats, ailleurs même on parle de consolidation des résultats.

-Dans ce système s’il y a des réclamations, les médias les signalent aussi rapidement et tout le monde entier a les yeux sur la commission centrale. Ici même si la commission nationale électorale n’est pas vraiment indépendante, comme c’est très souvent le cas, elle ne pourra pas fait autrement. Dans ce cas Il y a une transparence qui rassure l’opposition et permet à la population de voir et de comprendre le système électoral.
Ce qui a permis à ces deux pays d’avoir des élections dont les résultats sont généralement acceptés, avec en clé des alternances apaisées.

Le système électoral verrouillé : Côte d’Ivoire, Guinée

-Dans ce système la diffusion ou la publication des résultats sortirent des bureaux de vote par les médias est interdis par la loi dit-on. Car la commission nationale électorale est la seule institution à publier les résultats. Et on demande à toutes les parties d’accepter les résultats qui seront proclamés. Alors que les parties ne veulent pas accepter n’importe quel résultat.

-Quant c’est comme ça on dit ici que le système est verrouillé par le parti au pouvoir, c’est bien le cas ici en Côte d’Ivoire et en Guinée, pas de visibilité donc pas transparence réelle. Les perdants c’est-a-dire les partis d’opposition dénoncent le résultat sans que la population y compris les observateurs ait le moindre moyen de vérifier la véracité des faits.

-C’est un peu comme si vous rentrez dans un jeu dont vous ne maîtrisez pas les paramètres d’entrée et sortie. Alors que c’est bien le cas pour votre adversaire, bon à moins qu’il ne veuille plus gagner. Dans ce cas, vous être perdant avant même la proclamation des résultats.
C’était le cas de cellou dalein diallo en Guinée. Ici même en Côte d’Ivoire certains candidats ont préféré jeter l’éponge avant même le début de la campagne. Car ils n’ont pas de visibilité au système électorale en place c’est-a-dire la commission électorale soit disant indépendante.
Dans ce système verrouillé, les résultats sont contestés ce qui aboutisse à des manifestations violentes et très souvent à des guérillas urbaines comme c’était le cas ici en 2010 avec la bataille d’Abidjan.

Comme vous le savez à chaque cinq ans les mêmes problème se posent dans nos pays sans solution. Au regard de tout cela, je me demande encore pourquoi et pourquoi nous ne nous inspirions pas des exemples qui marchent ailleurs au Sénégal et au Ghana pour éviter de revivre les heures les plus sombres de l’histoire de notre histoire.

-Image de Yacouba Bamba ex-porte parole de la CEI en Cote d’Ivoire en 2010 (crédit photo abidjan.net)

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