Côte d’Ivoire « si la santé n’a pas de prix, mais elle a un coût »

Article : Côte d’Ivoire « si la santé n’a pas de prix, mais elle a un coût »
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10 avril 2014

Côte d’Ivoire « si la santé n’a pas de prix, mais elle a un coût »

Salut les amis et chers lecteurs et lectrice, pour des raisons d’inspiration et de temps, il ma fallu peu de temps pour terminé ce billet. Vous savez, moi je suis bizarre, car j’aime partager, j’aime le « blogging »,  mais je n’aime pas écrire.

Vous savez ici au pays des éléphants pour parler de la réalité en terme d’amélioration des conditions de vie des populations et l’accessibilité aux services publics, il y a deux tendances qui se dégagent.

L’un vous fera croire que tout va bien au pays et l’autre le contraire. Quant a moi entant que citoyen lambda loin des analyses alimentaires ou partisanes, je pense bien que touts n’est pas exactement noir et ni rose comme ils veulent nous faire croire.

Justement dans ce billet je vais me focaliser sur notre système de santé public actuel que l’on comprend mal ici au pays, car vous savez en réalité elle ne marche pas. Pourquoi ?

Pour commencer à vous répondre, je vais partager avec vous l’histoire d’une jeune fille, inspiré par une autre histoire dramatique d’une autre jeune fille ici à Abidjan à propos de la « qualité » des services de santé publics dans notre pays mais particulièrement au CHU de Cocody Abidjan.

De Grace Marlène Coulibaly-racine

Avec l’histoire de cette jeune fille qui circule, je suis tellement peinée que je veux partager mon expérience dans ce CHU de Cocody en 2001. J’ai dû me faire opérer d’appendicite et mon opération était prévu pour un mercredi a la clinique Providence, nous étions au dimanche et j’ai insisté pour manger de l’attieké or je ne devais pas et cela n’a pas manqué j’ai eu très mal.  Mes parents ont appelé le médecin qui nous a dit qu’il était en voyage donc voilà que mon oncle aussi médecin vient rapidement et conseille mes parents de m’emmener rapidement au CHU de Cocody de peur que l’appendicite éclate.

Ce que nous avions fait, je me retrouve aux URGENCES dans une salle ou il ya un monsieur couché à côté qui est entrain de convulser je demande qu’est ce que le monsieur à on me dit qu’il a eu un accident « j’ai crié mais soigné le il va mourir « mais c’est comme si je n’avais rien dit les infirmiers qui sont sortis de la salle me laissant seul avec lui.

Ne pouvant pas supporter de voir ça j’ai commencé à ramper et sortir de la salle, ils sont venus me soulever devant la porte. Pour cela on me mets dans une autre chambre aux Urgences et voilà que je suis couchée à côté d’un petit garçon qui a le bras broyé, il a eu un accident avec sa mère qui elle est morte et voilà qu’il se retrouve là, son grand frère un étudiant qui est sans moyens il a grouillé comme on dit ici pour avoir quelques médicaments. Mais pas de moyens pour faire amputer le bras du moussaillon imaginer un bras humain entrain de pourrir l’odeur, ma mère était obligé de prendre l’écharpe qu’elle avait et mettre un peu de parfum dessus pour le mettre sur mon nez afin que je puisse respirer.

Une infirmière vient me voir et dit dans 10min je vais passer au bloc opératoire eh oui l’enfant a commencé à pleurer et a dit « et moi j’ai mal tantie soigné moi aussi » l’infirmière qui lui réponds toi tu n’as fait que une semaine là tu pleure et ceux qui font mois dans ça là tu vas dire quoi.   Je demandais à ma mère de faire opérer l’enfant avant moi. Ce qui n’était pas possible parce que mon cas était aussi critique ma mère et moi avons prié et les 10mins arrivés.  Je me retrouve au bloc parce que mes parents avaient les moyens de payer.

Source: page facebook   De Grace Marlène Coulibaly-racine ce 26 mars 2014.

Un système de santé pas victime de son succès

La politique de « gratuité ciblée » instaure par  le président Alassane Ouattara détaillée ici dans la pratique est une arme à double tranchant car elle permet aux personnels de santé public de se faire de l’argent inégalement.
Vous l’aurez compris si vous êtes malade, sans parent sans connaissance et sans argent, Il n’est vraiment pas sure qu’avec le fonctionnement actuel de notre système de santé que vous  serez probablement  soignée à temps dans nos CHU.
Pour la simple raison qu’ici il n’y a pas de sécurité sociale, il faut quelqu’un pour payer les soins immédiatement. Tout simplement les hôpitaux publics sont des structures qui doivent faire entrer de l’argent oui de l’argent comme quoi la santé qui n’a pas de prix à un coût.
Voila pourquoi on se demande souvent à qui profite la politique de gratuité ciblé ? En tout cas dans la pratique elle ne  profite pas vraiment à une grande partie de la population ou même pas.
Par exemple pour l’accouchement est normalement gratuite, donc  certaines choses sont sensés  être gratuite, mais on vous dira que le matériel de  base pour commencer n’est pas disponible. Obligeant ainsi nos mamans à payer touts des  faux frais de matériel (gants, cotons et très très souvent le kit de césarienne).
De façon générale dans nos services publics, il faut toujours donner quelque chose. Si tu refuses, tu es bloqué par le système que vous savez et obliger de patienter pour quelque chose à laquelle tu as légitimement droit. Je me de mande encore pourquoi et pourquoi nous sommes victimes de notre propre service public ?

En claire c’est tout un système de santé qui est  vraiment défaillant et en réalité ne marche pas. Voila pourquoi il ne faut pas chercher  loin,  pour moi  c’est même ça le vrai problème. Ce n’est pas seulement les services d’accueil ou les médecins qu’il faut incriminer, c’est tout le système qu’il faudra revoir.

Pendant ce temps au CHU de Cocody  » si la santé n’a pas de prix, elle a un coût ».

-Image:  Entrée du CHU  Cocody  Abidjan ou dit-on que  « La santé n’a pas de prix »  Dr.

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