Mourir dans la dignité et enterrer dans la dignité !

De retour un dimanche à la mosquée d’Aghien de Cocody les II plateaux Abidjan, pour encore un dernier hommage (prières-bénédiction-sacrifices) pour notre jeune sœur que je préfère renommer ici expressément Aïda.

« Mourir dans la dignité et enterrer dans la dignité », tel sont les mots de l’Imam Coulibaly adjoint de la mosquée assis à côté de son principal Cheick Boiakari Fofana et d’autres autorités religieuses de la mosquée. Une mosquée presque remplie d’homme et de femme ce dimanche dans un silence total. En fait un silence assourdissant ou l’on attendait que la voie de l’Imam pour les prières qui sont dites.

Tous sont là pour rendre un dernier hommage à notre jeune sœur qui était une fidèle de cette grande mosquée. Tels sont les signes d’une grande considération pour une jeune fille digne qui fait honneur à une grande famille musulmane digne. Évidemment aucun parent, aucune famille, ne souhaite enterrer ces enfants surtout si jeunes. Car la logique voudrait que ce soit les enfants qui enterrent leurs parents, malheureusement, ce qui n’est pas le cas ici pour notre jeune sœur.

Mais, le souhait de tout musulman sur cette terre c’est de bien finir sa vie sur terre, c’est-à-dire en étant sur la voix de Dieu. Religieusement parlant pour notre sœur tout ce que j’ai vu et entendu avant pendant et après l’enterrement et ces derniers jours, me donne le sentiment qu’elle aura réussi la fin de sa vie dans ce bas monde. Pour faire simple, elle aura fait de son mieux pour marcher sur les voix de Dieu. Ce n’est pas moi qui le dit ce sont des imams là-bas même à la mosquée et lorsque nous étions au cimetière.

Voici une liste fantaisie de quelques bouts de phrase qui reviennent dans ma tête.

-Elle qui était impliquée à faire les quêtes à la mosquée selon l’Imam Coulibaly de ma mosquée d’Aghien.
-Elle qui faisait les prières nocturnes dans le mois de ramadan selon le témoignage direct d’un imam de la mosquée.
-Elle qui était impliquée dans les activités de l’association des élèves l’AEEMCI quand nous étions au lycée moderne Adama Sanogo LYMAS à la fin des années 2000.
-Elle qui s’est mariée si jeune comme le recommande la religion musulmane.
-Elle que j’ai vu un jour avec son jeune mari, venu saluer tous les deux ça grand-mère fraichement venue de la Mecque l’an dernier.
-Elle qu’Allah à rappelé un grand jour (vendredi) sans qu’on ne s’en rendre compte en raison de son jeune âge.
– Elle qui est désormais devenue un symbole, un exemple, à suivre pour la communauté, pour la jeunesse musulmane en perte de repères. Et surtout pour ces nombreuses jeunes filles musulmanes qui se promènent encore en ville à certaines heures, pour faire simple on les appelle même « promener-manger-dormir » ici au bord de la lagune Ébrié.

Bon je m’arrête là pour dire simplement qui la mort est la plus grande tragédie qui puisse arriver sur terre à un Homme. Dans un monde éphémère où la mort nous guette chaque jour le simple faite, de survivre est un miracle.  Voilà pour quoi quand tu te lèves chaque matin, remercie Allah (DIEU) de t’avoir accordé pour une journée supplémentaire le souffle de vie qui te permet de profiter de chaque nouvel instant de bonheur ou de tristesse.

Seuls les vrais comprendront !
Je dédie ce 65ème billet à notre sœur qu’Allah ait pitié de son âme comme tous nos devanciers dans l’autre monde.

Salam salam salam !!!