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Après Charlie Hebdo la liberté d’expression à l’épreuve avec Dieudonné

Quelque jour après le massacre de Charlie Hebdo et les prises d’otages violents qui ont suivi, Dieudonné est de retour dans l’actualité en France toujours dans la dynamique de la liberté d’expression.

Le lundi, le bureau du procureur de Paris a annoncé qu’elle enquête sur un poste Facebook (supprimé) dans lequel Dieudonné a écrit un court commentaire sur la marche de solidarité à Paris, se terminant par les mots « Je me sens comme Charlie Coulibaly ». Cela après avoir participé à la manifestation historique de dimanche qu’il qualifie d’«instant magique comparable au big-bang».

Pour ceux qui ne savent pas « Charlie Coulibaly » semble fait référence à Charlie Hebdo, le magazine satirique ciblé la semaine dernière, et Amedy Coulibaly, le tireur qui a tué une policière jeudi dernier et est mort au cours d’un affrontement dans un supermarché casher dans lequel quatre juifs otages ont été tués. Si vous voulez c’est une déformation du slogan « Je suis Charlie »

-Problème, la déclaration de Dieudonné, selon le bureau du procureur, fait l’objet d’une enquête sur les motifs qu’il a faits «apologie du terrorisme».
-Répondant, Dieudonné a accusé le gouvernement de le persécuter en interdisant et le traitant comme « l’ennemi public numéro 1. » Pour son avocat « Je me sens comme Charlie Coulibaly » c’est tout simplement un état d’esprit.

Rappelez-vous en janvier dernier il était au cœur de l’actualité en France. Pour un bras de fer juridique qui l’opposait à celui qui était le ministre de l’Intérieur devenu premier ministre, Manuel Valls, qui l’accuse toujours de prêcheur de la haine des personnalités de confession juive pour ne pas dire antisémitisme.

Le « deux poids deux mesure » des pouvoirs publics en matière de liberté d’expression et dans leur combat contre l’antisémitisme et l’islamophobie.

En faite je voyais un deux poids deux mesures dans cette affaire, mais en même temps je pensais que j’étais le seul à voir les choses de cette manière. Arrivée sur les réseaux sociaux, j’ai constaté que je n’étais pas le seul à voir les choses de cette manière. Alors voici l’analyse d’un de mes compatriotes qui pense aussi les mêmes choses :

 Les caricatures de Mahomet de Charlie hebdo n’appellent pas vraiment à la paix entre les peuples. Après le front commun contre le terrorisme il va bien valoir que l’on clarifie certaines choses.

On ne peut pas à la fois condamner Dieudonné et permettre à Charlie Hebdo de faire les pires offenses à d’autres Français. Sinon personne n’y comprend plus rien. Il ne faut pas s’étonner de la radicalisation de certaines personnes si on constate des indignations à géométrie variable.

Moi personnellement je mets Charlie Hebdo et Dieudonné dans le même sac, celui des humoristes, des caricaturistes, bêtes, méchants et provocateurs. On aime ou n’aime pas, mais ils doivent avoir les mêmes droits .

La liberté d’expression et ces limites

Au regard de cela, je me dis tout simplement, tous comme Charlie Hebdo, Dieudonné abuse aussi des limites de la liberté d’expression en France. Pourquoi par exemple en France Charlie Hebdo peut rire du Prophète pendant, ce temps Dieudonné est interdire de rire de la Shoa.

En France on peut rire de tous ce n’est pas moi qui le dis ce sont les autorités françaises qui le disent. Mais pourquoi est-ce qu’on peut rire de tous et de tous mêmes du Prophète et pas de la Shoa ? Moi j’ai envie de comprendre clairement et ce n’est pas de ma faute « je suis idéaliste » Je me demande pourquoi, pourquoi?.


Moi je suis musulman je ne peux pas être hypocrite et dire “Je suis Charlie”

Ce qui s’est passé en France, le pays des drois  de l’homme et de  la liberté d’expression, ce mercredi 7 janvier à Paris au siège du journal satirique Charlie Hebdo n’a laissé personne indifférent dans ce monde.

Avant, permettez-moi de condamner haut et fort ce drame survenu dans cette rédaction. Toutes mes condoléances aux familles endeuillées.
Le slogan « Je suis Charlie »
Il m’a fallu peu de temps avant de poster ce billet. Inutile de revenir sur les faits, car très largement relayés dans tous les médias du monde ces derniers jours. Dans cette dynamique de solidarité est né un slogan ; « Je suis Charlie » qui est devenu mondial en un temps record. « Je suis Charlie » devenu la phrase de liberté d’expression (#JesuisCharlie), de solidarité, d’unité, de politiques de toutes nationalités.
Moi je suis musulman je  ne peux pas être hypocrite et dire “Je suis Charlie”

Je ne comprends pas pourquoi plusieurs personnalités ont demandé aux musulmans de «se désolidariser» de l’attentat. Comme s’ils étaient solidaires ou qu’ils laissent faire. Comme ça les musulmans en faite certains se voient obligés de brandir ce slogan au risque d’être classés dans l’autre camp. Parce que leur silence ne sera pas compris par les autres français.

Pour être vraiment clair « moi je suis musulman, je ne peux pas être hypocrite et dire “Je suis Charlie”». Je n’ai jamais aimé cet hebdomadaire et les caricatures m’avaient aussi touchée en tant que musulman, car je n’aime pas qu’on se moque du Prophète.
***Attention néanmoins, je suis pour la liberté d’expression et contre ces actes barbares de prétendu défenseur du Prophète. Selon même le théologien Tareq Oubrou de la mosquée de Bordeaux ce vendredi « Le prophète a subi des satires à son époque, et il a répondu par la satire. Si vous n’êtes pas d’accord avec les caricatures, faites des caricatures. C’est pensée contre pensée ».

Les caricatures publiées par Charlie Hebdo ne peuvent rien justifier. Moi, je ne connais pas les gens de Charlie hebdo, mais, j’ai entendu que ce sont des humanistes, des défenseurs de droit de l’homme et de la liberté d’expression.
-Le saint coran n’enseigne-t-il pas que « quiconque tue un homme, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité et quiconque sauve une vie, c’est comme s’il avait sauvé toute l’humanité». Voilà pourquoi il faut éviter les amalgames comme la si bien rappeler les autorités françaises.

Hypocrisie de la communauté internationale

Il est incontestable que l’actualité internationale de la semaine a été suffisamment dominée par l’affaire Charlie Hebdo en France. Pendant le même temps 2000 personnes ont été massacrées par boko haram dans l’indifférence totale au Nigeria ici en Afrique de l’Ouest. Car la communauté internationale particulièrement nos chefs d’états africains ont trouvé la bonne excuse de se rendre ou de se faire représenter à Paris.

La France est un grand pays en faite une grande nation

Que l’on soit Charlie ou non, il faut reconnaître que la France vient de nous faire la leçon (nous africains) de ce que doit être une réaction nationale face à l’atrocité du terrorisme. Le gouvernement, la classe politique les médias, la police et la société civile se sont mis ensemble et ont entraîné le monde entier avec eux dans leur indignation. C’est ça une grande nation. Mais la France reste encore quand même le pays ou on peut rire de tous même du Prophète, mais pas de la Shoa.


Le troisième pont d’Abidjan, le véritable  hub stratégique de la ville

L’inauguration récente du troisième pont d’Abidjan est encore un autre pari gagné pour les autorités. En matière d’infrastructure urbaine, il se positionne comme le véritable  hub stratégique de la capitale économique.

Il  relie la commune de Cocody, le quartier huppé (Abidjan nord-est), à partir du boulevard Mitterrand au carrefour Thérèse Houphouët-Boigny (Riviera Golf), à celle de Marcory (Abidjan-Sud) séparer par la lagune ébrié.

Il est assorti de deux échangeurs,  l’un de forme circulaire au carrefour de la Riviera II (Abidjan-Nord),  et  l’autre, de type ultramoderne à trois niveaux, sur le boulevard Valéry Giscard d’Estaing du côté de Marcory (Abidjan-Sud).

Ce dernier à trois niveaux vous mène directement  d’un part à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan en direction du corridor sud vers de la ville historique balnéaire de Grand-Bassam et d’autre part à la zone industrielle et au port autonome d’Abidjan .

En plus ce pont permet de relier plus rapidement le plus grand quartier résidentiel d’Abidjan au plateau le centre des affaires, considérer ici comme le Manhattan de la capitale économique du pays.

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Le troisième pont d’ Abidjan

Ce qui fait de ce troisième pont le véritable hub d’Abidjan par rapport aux deux autres ponts Houphouët-Boigny et Charles de Gaulle qui relient la partie nord d’Abidjan à la partie sud séparé par la lagune ébrié.

-Image source:  bouygues-tp.com/fr/projets/pont-d-abidjan


La livraison du troisième pont d’Abidjan, encore un autre pari gagné 

Dans mon pays, la Côte d’Ivoire le troisième pont d’Abidjan (pont Henri Konan Bédié) est l’un des chefs d’œuvre en matière d’infrastructure urbaine jamais  réaliser en si peut de temps.

En faite, ce 16 décembre, le président Alassane Ouattara a inauguré ce pont qui relie la partie nord d’Abidjan à la partie sud séparer par la lagune abrié.

Un pont « made in » France

Car la construction a été pilotée par le grand groupe français Bouygues (BOUYGUES TRAVAUX PUBLICS) dont son concessionnaire SOCOPRIM est  le maître d’ouvrage. Il est aussi le principal financier de la construction de cette infrastructure à péage et qui en assurera l’exploitation durant 30 ans avant qu’elle ne soit reversée dans le patrimoine public de l’État ivoirien.

Quelque chiffre du troisième pont d’Abidjan

 D’un coût total de 152 milliards de FCFA  (270 millions d’euros), financés dans le cadre d’un partenariat public-privé.  L’entreprise française Bouygues détient 49 % Socoprim (concessionnaire). Le reste du capital est partagé entre PAIDF (22,03 %), l’État ivoirien (18,65 %), la Banque Nationale d’investissement (BNI) de Côte d’Ivoire et le pétrolier total.

Le pont HKB est, long de 6,7 kilomètres avec une digue en lagune de 400 m de long, assurant la jonction avec le pont en lagune et c’est un  pont en 2×3 voies, pouvant être traversé par 100.000 véhicules par jour selon les autorités.

Quels sont les avantages pour la ville d’Abidjan

En fait les deux autres ponts, Félix Houphouët-Boigny et Charles de Gaulle, reliant les deux parties d’Abidjan ne suffisaient  plus des années. Car Abidjan est l’une des mégapoles où on ne peut plus prévoir les embouteillages, surtout aux heures de pointe. Ce qui fait perdre des points au niveau PIB du pays selon les économistes.  Ensuite selon les promoteurs ce pont permettra d’économiser 1,8 million d’heures d’embouteillage par an ce qui est énorme. Donc le troisième pont vient résoudre des problèmes majeurs de développement dans la capitale économique ivoirienne considérés comme un hub ici en Afrique de l’ouest.

 La livraison de ce pont est un double pari gagné

La livraison de ce pont à péage en cette fin d’année 2014 est l’un grand pari gagné non seulement pour la  Côte d’ Ivoire version Ouattara et le constructeur français Bouygues.  Car c’est  l’un des plus grands chantiers livrés en si peu de temps (un peu plus de deux ans comme prévu) en termes de délai de construction.

Mais que dit la pyramide des besoins Maslows

Alors selon  la pyramide des besoins du psychologue Abraham Maslow,  les priorités des populations sont ailleurs, car la priorité pour un  ivoirien moyen quand il se réveille-matin le plus important c’est quoi? C’est le prix de son pain, c’est-à-dire le pain coûte combien ? Ou encore le sucre coûte combien ? Comme pour parler Ivoirien « ce n’est pas le pont qu’on mange ici ! »  J’ai aussi entendu ça quelque part ici à Abidjan.

Comme quoi beaucoup reste encore à faire, mais avec tous ces paris gagnés, on ose croire à ce qui se murmure ici à Abidjan au bord de la lagune abrié « La Côte d’Ivoire is back ».

– image du troisième pont d’Abidjan (credit photo pont-hkb.com)

Source: www.pont-hkb.com/


Abidjan : bienvenue au « black-market » le mythique centre commercial d’Adjamé

Situé en plein cœur d’Abidjan la capitale économique ivoirienne, Adjamé est la commune la plus dynamique en termes de fréquentation et d’activité économique sur le plan commercial et du transport routier. L’une des particularités de cette commune c’est son mythique centre commercial shopping Abrogoua, plus connu sou le nom « Black-Market » d’Adjamé.

Où est situé donc le Black-Market ?

Pour ceux qui ne savent pas encore le Black-Marcket d’Adjamé est situé en face de la grande mosquée d’Adjamé, derrière, l’imposant immeuble Mirador de la SICOGI, jusqu’au prolongement de la grande gare routière d’Adjamé. Cet espace d’environ un hectare grouille chaque jour de monde à l’image de cette commune commerçante très dynamique, sans oublier non loin de là le marché des produits vivriers plus connu sous le mon marché gouro d’Abidjan.

La véritable petite histoire du Black-Market

Autrefois cet espace abritait la gare Sotra (Societe de transport abidjanais) qui à été relocalisée non loin de cet espace, c’est pourquoi l’espace a été détruit sans doute pour servir à autre chose. Pendant ce temps l’espace va être rebaptisé par la population au nom du « Black-Market » c’est-a-dire un marché noir improvisé sur place en attendant ça mise en valeur par la municipalité dans les années 1995 – 2000.

Ce qui a par la suite donné des idées à la municipalité de la commune dirigée par un maire lagunaire, M. Pierre Djédji Amondji en son temps. Celui-ci met l’espace en valeur en construisant plusieurs magasins pour les commerçants plus nantis, connu ici sous le nom des grands commerçants au détriment des petits commerçants qui avaient improvisé un marché noir sur place.

Solution trouvée par ces petits commerçants, rester sur place en occupant les moindres petits espace ou couloir entre les magasins construits par la municipalité souvent même devant les magasins, sur les trottoirs et même sur la chaussé. Là-bas il y a une citation qui dit: « la moindre petite espace vaut de l’or », car vous savez ce centre commercial est l’une des plus dynamiques de la ville d’Abidjan en terme de fréquentation et d’activité commercial.

Pourquoi le nom Black-Market a pris le dessus sur le nom officiel

Après avoir mis l’espace en valeur, l’ex-gare de la Sotra a été rebaptisée au nom du « Shopping Abrogoua » par la municipalité au détriment du nom ‘’Back-Market’’. Mais c’est trop tard, puisque l’appellation de Black-Market a pris le dessus et demeure jusqu’aujourd’hui même au-delà du pays.

C’est ainsi que le Black-Market a gardé cette appellation et son caractère commercial et d’échanges traditionnels du marché noir. Ce sont des centaines des personnes chaque jour qui convergent sur cet espace très animé notamment sur la principale rue du Black-market reliant la grande mosquée d’Adjamé à la Renault pour des achats ou pour vendre.

Mais qu’est ce qu’on vend dans ce mythique marché?

C’est un lieu ou l’on vente toute sorte d’appareil électronique de tous genres, de vêtements, de chaussures, et de biens d’autres articles de valeurs, par des commerçants ambulants, dans des petits et grands magasins. Mais c’est le marché des téléphones mobiles, de Smartphones, de tablette qui domine à ces jours. En fait c’est ça qui saute aux yeux, lorsqu’on arriver pour la première fois, car vous trouerez des téléphones mobiles de tous genres, de toute marque. Un marché du mobile très inondé par les « Chine-tock », (contrefaçon fabriquée en Chine).

Pour cause le taux de pénétration du mobile ici à Abidjan dépasse les 100% avec plus de 80 % au plan national et c’est le plus grand marché de ravitaillement en ce qui concerne le mobile ici à Abidjan et même la sous-région.

Le Black market pourquoi un marché pas comme les autres ?

Une rue adjascan au black-market-adjané-2
Une rue adjacente du black-market d’adjamé -crédit par @abukm

En faite l’autre particularité c’est que ce marché s’adapte à nos réalités abidjanaises, c’est-a-dire un marché très fréquenté à la foi par la classe moyenne ceux qu’on appelle ici « les gens d’en bas » et par la classe bourgeoise « les gens d’en haut » en faite tout le monde s’y retrouve. L’histoire même de cet espace fait qu’il y a deux types de commerces et de commerçants qui proposent des produits pour ces deux types de marché sur le même lieu.

Vous trouverez des produits ou des objets de secondes mains notamment des appareils électroniques, vêtements et chaussures « yougou-yougou » (Friperie) qui sont vendus à des coûts très abordables. Si vous voulez aussi ces mêmes produits neufs et de qualité, vous trouverez des magasins qui en vendent à des coûts abordables ce qui attire de nombreux visiteurs chaque jour.
L’autre particularité qui est un avantage pour les commerçants du Black-market, c’est aussi l’une des portes d’entrée de la plus grande gare routière nationale et sous-régionale du pays. Voilà pourquoi ce lieu abrite le plus grand marché noir du téléphone mobile.

Oui c’est le mythique Black-market c’est en même temps un marché noir, un centre commercial moderne, un carrefour-sous régional dont un espace rencontre très animé. Et un espace où il se passe chaque jour tellement de choses vraiment incroyables, en fait c’est ça le mythe de ce lieu. Dans la suite je vais vous raconter le mythe et la réalité des choses qui se passe au Black-Market et pourquoi est-il s’y danseuse ? Bon à savoir ! RDV pour la suite.